Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a expliqué que le protocole sanitaire à l’école allait être allégé à partir de lundi prochain pour permettre le retour de tous les élèves.
Les détails du retour obligatoire à l’école le 22 juin se dessinent. Après les annonces du président de la République, Emmanuel Macron, qui a évoqué dimanche des « règles de présence normale », son ministre de l’Education a apporté des précisions ce lundi avec une nuance de taille.
Interrogé sur Europe 1, Jean-Michel Blanquer n’a pas tiré un trait sur toutes les règles de distanciation physique même si la pandémie de Covid-19 recule en France. « L’allègement fondamental sera celui de la distanciation physique qui sera désormais moins contraignante », a-t-il dit. Désormais, il faudra respecter une distance d’« un mètre latéral entre chaque élève », et non plus de 4m² par élève.
« Dans les écoles élémentaires et les collèges, l’observation d’une distanciation physique d’au moins un mètre s’applique uniquement dans les salles de classe et tous les espaces clos, entre l’enseignant et les élèves ainsi qu’entre chaque élève lorsqu’ils sont côte à côte ou qu’ils se font face », explique un décret publié lundi matin.
Depuis le début du déconfinement, le protocole sanitaire très strict imposé aux établissements scolaires ne permettait d’accueillir que 15 élèves maximum par classe en primaire, et encore selon la taille de la classe. Avec cette nouvelle mesure, mise en place à partir de lundi prochain, « la limitation de 15 élèves par classe en primaire » sera donc levée, estime le ministre.
Les équipes enseignantes vont voir dans la semaine, si effectivement cet assouplissement sera suffisant pour permettre le retour total des écoliers.
Ces derniers jours, de nombreux parents d’élèves ont fait part de leur impatience et de leur épuisement du fait du nécessaire suivi scolaire de leurs enfants, surtout que leurs employeurs leur demandent de revenir au maximum sur leur lieu d’activité.
« Deux semaines, ça compte, deux semaines, ce n’est pas rien, que ce soit sur le plan pédagogique et psychologique » pour les élèves, a ajouté Jean-Michel Blanquer, affirmant que cette année la fin de l’année sera véritablement le 4 juillet, du fait de l’annulation des examens. « L’école ne doit jamais être une garderie », estime-t-il.